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Inventée par Fritz Perls, la Gestalt-thérapie est une des thérapies psychocorporelles les plus répandues. Elle aide à avoir une vision globale de soi-même pour mieux comprendre comment on fonctionne.
Pour y parvenir, il faut donc découvrir sa propre unité, sa propre structure interne et avoir une vision d’ensemble de soi-même.
C’est ce que le psychanalyste allemand Fritz Perls a résumé par "Gestalt", « mettre en forme, donner une structure signifiante ».
Le but de la thérapie tant, comme dans toutes les thérapies psychocorporelles, de reprendre contact avec soi-même.
La Gestalt peut utiliser le jeu, la mise en scène des difficultés afin de les étudier. "Le thérapeute partage délibérément une partie de son ressenti afin d’aider le client à explorer sa difficulté."
Quelques exercices courants :
• Lors de l’ "amplification", le thérapeute repère les gestes inconscients, automatiques, les "lapsus du corps", et demande de les exagérer car ils révèlent certains aspects de notre fonctionnement.
• Le "monodrame" nous invite à exprimer les différents personnages qui sont à l’intérieur de nous. Jouer ces rôles permet de faire ressortir les facettes contradictoires de notre personnalité. On peut également interpréter les personnages principaux de nos relations quotidiennes (mère, enfants, conjoint, patron…)
• La "mise en action" permet de jouer un épisode de la vie, réel ou imaginaire, passé, présent ou futur. Le thérapeute repère notamment ce qu’il appelle les "Gestalt inachevées" : ce sont des traces d’événements traumatiques passés qui parasitent la vie actuelle. Les rejouer permet de les intégrer et de les dépasser, ou de se préparer à une situation future.
• L’ "awareness" est une prise de conscience globale du flux permanent de nos sensations physiques, idées, préoccupations, désirs, émotions… Etre attentif à soi-même pendant toute une séance permet de relier des éléments que l’on croit parfois séparés (corps/esprit, par exemple).
• L’ "interpellation directe" consiste à ne jamais parler de ou sur quelqu’un (principe de base de la Gestalt) mais à lui adresser la parole directement même s’il est absent. On choisit alors un objet, une autre personne du groupe ou la chaise vide. Cela permet de faire surgir plus rapidement une émotion, une difficulté sur laquelle on peut travailler.
Indications :
- Tout problème de la vie
- Timidité
- Difficultés sexuelles
- Problèmes familiaux
- Recherche spirituelle
- Anxiété
- Souffrances affectives
- Certains troubles mentaux graves
La Gestalt ne se révèle efficace qu’en association avec un traitement prescrit par un psychiatre. Elle peut se pratiquer en psychothérapie individuelle, en couple, en famille, en groupe, en entreprise.
Contre-indication :
- Personnes trop sensibles psychologiquement, qui ne peuvent faire la différence entre "mettre en scène" et "passer à l’acte".
Deux écoles témoignent de deux mouvements différents :
Ecole parisienne de Gestalt (EPG), 27, rue Froidevaux, 75014 Paris. T. : 01.43.22.40.41. Antennes à Lille, Lyon, Nîmes, Rennes, Toulouse et en Belgique. Elle se réfère à la période de maturité de Perls – son époque "californienne" – et fait volontiers usage à de techniques très diversifiées (vidéo, piscine, théâtre, clown…) pour mettre les patients "en situation", les inciter à exprimer leurs émotions, à comprendre leurs processus relationnels.
Institut français de Gestalt (IFG), 16, rue Alphonse-Penaud, 75020 Paris. T. : 01.40.30.56.84.
Regroupe l’Institut de Gestalt de Grenoble (T. : 04.76.48.43.45) et des antennes à Nantes, Bordeaux, Rennes, Toulouse, Orléans… Il se réfère aux textes fondateurs de Perls et se focalise uniquement sur l’aspect thérapeutique de la méthode en s’appuyant sur les concepts de la psychanalyse. L’IFG utilise des techniques plus "austères" et, durant les séances, met plutôt l’accent sur l’interprétation que sur l’expérience.
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