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Selon le Dictionnaire International de la psychanalyse sous la direction d’Alain de Mijolla, Calmann-Lévy, 2002, il s'agit d'une « Méthode d’investigation des processus psychiques utilisant la mise en œuvre d’une dramatisation au moyen de scénarios improvisés mis en scène et joués par un groupe de participants. »

 

En effet, le psychodrame ou jeu de rôle est une forme de thérapie utilisant la théâtralisation dramatique au moyen de scénarios improvisés, et permettant la mise en scène de névroses. Le psychodrame est aujourd’hui utilisé en thérapie de groupe, en thérapie familiale ou en thérapie individuelle.

 

Inventé par Jacob Levy Moreno, psychiatre et psychologue américain d'origine roumaine, dès les années 1930-1932.

 

Le premier avatar du psychodrame est le "Théâtre spontané", que Moreno explore dès 1921. Il s'agit de la forme la plus primitive de théâtre thérapeutique : un jeu de rôles permettant à Moreno d'inspecter les postures familiales, sociales, de chaque individu. Au lieu d'assister à un spectacle, le participant est invité à le jouer, éventuellement échangeant son rôle avec d'autres participants.

 

Sigmund Freud correspondit avec Moreno, mais n'en tira pas de méthode clinique. Ce sont trois psychanalystes français, René Diatkine, Serge Lebovici et Evelyne Kestemberg qui modifièrent la structure du psychodrame, l'adapatant aux particularités de la psychanalyse et fondant le psychodrame analytique individuel.

 

Le psychodrame se répartit sur trois temps : élaboration de la scène, jeu psychodramatique et interprétation. Mais le meneur de jeu peut interrompre le jeu pour livrer une interprétation, ou pour mettre fin à une scène inutile, née d'une résistance.

 

Le psychodrame est recommandé dans de nombreux cas: forte inhibition ; difficulté de représentation, failles psychosomatiques et particulièrement pour les enfants et les adolescents, cette dernière application a été adaptée et enrichie des apports de François Ladame.

 

Selon René Diatkine, l'effet thérapeutique joue sur un écart. Le patient pense qu'il pourra tout jouer, qu'il pourra, ainsi dans l'imaginaire, réaliser tous ses désirs. Mais il s'aperçoit, très vite, que ce jeu là n'est pas possible : même en jeu le désir se refuse.

 

C'est cet écart entre ce que le patient croit vouloir jouer et les scènes qu'il est finalement apte à figurer qui renvoie au psychodramatisant une image de sa relation aux objets. Pour le dire autrement, la scène, comme insatisfaisante de par la faute même du psychodramatisant, fait retour sur la perception qu'il a de son désir.

 

Bibliographie :

  • Catherine Chabert, Pourquoi le psychodrame à l’adolescence ? Paris, Dunod, 2002, p. 201- 215, in : Le travail du psychanalyste en psychothérapie

  • Patrick Delaroche, Le psychodrame psychanalytique individuel, Payot 1996

  • Evelyne Kestemberg, Pierre Jeammet, Le psychodrame psychanalytique, Que sais-je?, PUF, 1987

  • Daniel Widlöcher, Le psychodrame chez l'enfant, PUF, 2003

 

En savoir plus sur le psychodrame :

- Centre d'études en psychodrame

- Association internationale du psychodrame Balint

- Association des praticiens du psychodrame psychanalytique

- Psychodrame.be

- Société d'étude du Psychodrame pratique et théorique-SEPT

- Plus d'artices sur Le carnetpsy.com

 

Thérapeutes spécialisés en psychodrame :

- Choisir-son-psy.com

- Groupes-Association internationale du psychodrame Balint

- Annuaire Association des praticiens du psychodrame psychanalytique

Psychodrame

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